Les fondations


Une question

L’envie de contribuer face à l’état alarmant de la planète et à la dégradation du tissu social. Des modèles enrichissent notre réflexion : l’exemple du quartier Vauban à Fribourg et les anciennes pratiques villageoises d’entraide, de coopération, de convivialité.

L’idée d’un écolieu est né en milieu rural naît fin 2006 sur quelques idées maîtresses

  • Vivre et travailler au pays
  • Aider de jeunes paysans à s’installer, pour une production selon la charte de l’agriculture biologique ; aider à l’installation d’activités professionnelles répondant à des besoins locaux.
  • Minimiser notre empreinte écologique par nos choix de constructions : habitat groupé, espaces partagés, matériaux locaux, sobriété énergétique (constructions bioclimatiques ou même passives) 
  • Créer une dynamique d’échanges avec l’environnement social : participer à l’échange de savoirs, à l’animation locale et apporter notre réflexion dans les problèmes se posant dans le monde rural : services, transport, accès à une alimentation saine…

Une structure pour nous identifier

La création d’une association « Du Grain à moudre » en 2007 a marqué la naissance officielle du projet et a donné un support à notre recherche de lieu, en particulier dans le contact avec les élus.


Le choix d’un lieu…

… Qui s’est ancré d’abord dans le Jura.

Nous y avons rencontrés une palette de difficultés : propriétaires réticents, absence de terres cultivables, prix inabordables, maire farouchement opposé à la venue d’étrangers, hésitations de la SAFER à nous octroyer certaines terres. Mais nous avons trouvés aussi des soutiens inattendus : de la SAFER, des administrations… Nous avons du adapter notre projet à chaque nouveau lieu et abandonner plusieurs pistes.

Enfin, la volonté farouche de Gaby Rebouillat d’installer des jeunes en agriculture biologique, combinée à l’accueil chaleureux de la commune de Torpes nous a fait adopter Torpes et la Bourgogne.


Des actes, des projets et des travaux pratiques

Tout d’abord, le choix d’un support juridique pour l’achat des terres et des maisons : ce sera une Société Civile Immobilière, structure bien imparfaite pour un tel projet, mais qui permet d’associer 14 personnes s’engageant financièrement. La SCI Les Pieds sur terre naît en janvier 2009.

Nous voilà heureux propriétaires de parts sociales ; maintenant au travail pour mettre en pratique nos idées tout en évitant le piège de vivre en vase clos !


Des compléments et des évolutions

La vie quotidienne, et l’organisation régulière de repas partagés sur l’écolieu a rendu nécessaire la naissance d’une nouvelle association, PAILLEs, dédiée à la mutualisation des repas et à l’achat d’outils partagés. L’idée de faire profiter d’autres familles de produits achetés en groupe est à l’origine de la naissance d’une autre association : Alterconso du Val de Brenne, en 2010.


2014, une mutation… 

Dès 2012, les bénévoles très impliqués sur le chantier de construction, se sont inquiétés des possibles dérives dues au code régissant une SCI. Celle-ci reste en effet inscrite dans une logique capitaliste, favorisant la spéculation individuelle. Dès lors, une question bien légitime s’est,posée à nous.

Comment faire pour que les améliorations immobilières apportées par le bénévolat ne puissent pas enrichir des individus ou leurs héritiers ?

La solution adoptée, inspirée du Hameau des Buis, a finalement été finalisée en novembre 2014 lors d’une AG extraordinaire : toutes les parts de personnes physiques ont été annulées ; les deux associations principales de l’écolieu – Du grain à moudre et PAILLEs – sont devenues les seuls propriétaires associés du capital de l’écolieu.

Pratiquement, pour permettre au projet de perdurer, l’argent placé par les individus est resté sous forme de prêts à moyen terme à la SCI.